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Rien de spécial à faire.
Rien de spécial à dire.
Rien que de la lassitude.
Rien que de l'épuisement.
Rien que de la trouille.
Rien que l'envie de partir.
Rien que trois jours de boulot avant les vacances.
Rien que l'envie de n'avoir à penser à rien.
Rien que le besoin de faire le vide.
Rien que le vide.
Et pourtant, le printemps est arrivé il y a quelques jours... Curieux.
Je suis fatiguée. Je n'arrive pas à décompresser, ni à dormir, je suis agitée y compris dans mon sommeil, je suis réveillée très tôt, et je cogite.
Alors je mange. J'engloutis tout ce que je peux, pour essayer de combler. Ou plutôt je substitue la bouffe à l'angoisse. Je n'arrive pas à lever cette chape de plomb que j'ai sur la poitrine.
Je n'ai pas envie d'être surmenée à mon âge, surtout pour le peu de reconnaissance que j'en retire, et pourtant ça m'échappe, je ne peux pas aller contre.
Des crises de bouffe, j'en ai déjà fait, parfois très régulières, mais jamais autant dans la durée, jamais plusieurs jours de suite. Je me sens mal, je déborde, je suis écoeurée, j'ai envie de vomir.
Je voulais acheter des croissants à mon Crapaud, ce matin, mais je n'arrive pas à me bouger.
Je suis fatiguée.
Je suis poussive.
Je me dégoûte.
Demain c'est le grand jour : à 14h, je prendrai mes nouvelles fonctions de façon officielle, puisque ma collègue termine à midi, allez comprendre la CRAM !
Les deux premiers jours de la semaine ont été riches en stress, j'ai eu du mal à me calmer, même mes nuits ont été très agitées, pourtant ce soir je me sens sereine.
Je suis certes très inexpérimentée sur ce nouveau poste, mais faire des erreurs ne me tuera pas, je vais me familiariser petit à petit et advienne que pourra !
En réalité, ce soir en arrivant chez mon Crapaud, j'avais une tonne de lecture en prévision, je m'étais dit que je lui ferai un brin de propre dans sa grotte pendant qu'il serait à l'entrainement.
Concrètement, je me suis posée devant la TV jusqu'à 20h, ai ensuite enfilé ma tenue de combat (jogging informe, col roulé), et je sens que mes tensions commencent à s'apaiser !
Finalement je me rends compte qu'il faut juste que je me fasse violence pour déconnecter, que je ne me fabrique pas des angoisses sur mes plages de temps libre, alors que j'en ai déjà suffisamment, dont je me passerais volontiers, soit dit en passant !
Donc pour continuer sur ma lancée de légumage intense, je me balade sur les blogs des uns et des autres, je m'émerveille de leur mise en page audacieuse, m'évade en lisant leur anecdote quotidienne, bref je tue le temps agréablement !
J'aimerais beaucoup avoir la légèreté de certains écrits, qui tantôt me font rire, tantôt me laissent songeuse.
J'aimerais savoir illustrer mon blog, prendre le temps de le customiser, y incorporer des images qui me touchent, m'y sentir vraiment chez moi !
Mais voilà, il y a un peu plus d'un mois que j'ai débarqué ici, et je tâtonne encore pas mal.
Certes, mon quotidien n'est ni très rock n'roll, ni super fun en ce moment, mais je ne désespère pas de remonter sur ma petite échelle d'humeur, pour enfin apercevoir un rayon de soleil !!
C'est l'humeur qui me caractérise ces derniers jours.
Disons que ma petite vie est loin de m'apporter de l'épanouissment, mais je sais que des lendemains meilleurs finiront par arriver.
Le week end que j'espérais tant s'est montré avec une semaine de retard, la mère d'Elle est décédée le 8 mars au petit matin.
Evidemment, la solidarité s'est organisée auprès d'Elle, la semaine dernière a été très éprouvante, et je me suis retrouvée samedi complètement sur les rotules !
Dans le même temps, le chat de Zhom a passé 3 jours chez le vétérinaire pour des problèmes rénaux, ma connexion Internet m'a lachée, le boulot s'avère de plus en plus dur et épuisant. Ca n'a rien de dramatique, c'est juste des petits cailloux qui s'amoncèlent par dessus les autres dans ma chaussure !!
Bref, je ne sais plus trop quoi penser, d'un côté je me réjouis à l'approche des vacances, qui sont dans moins de 3 semaines, de l'autre, j'angoisse car ce n'est pas du tout le moment de prendre 15 jours de congés... En même temps, je n'ai pas eu de coupure depuis juillet, et je ne vais pas pouvoir tenir à ce rythme bien longtemps.
C'est juste que je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, et si ça peut être stimulant et excitant, à l'heure actuelle ça m'angoisse terriblement.
Tout ce que je veux pour le moment, c'est pouvoir me poser quelques heures chez moi, prendre le temps de digérer tout ce qui se passe en ce moment, poser les choses.
Une douce soirée se prépare, ce qui laisse augurer d'un week-end plutôt tranquille.
Une fois n'est pas coutume.
Me voilà en tenue de combat, long pull en laine noire, à capuche, leggings, gros chaussons que je ne me résous pas à jeter malgré un trou béant, la peau libérée du stress de la journée, que dis-je, de la semaine !
Le dîner cuit dans le four, au menu, colin en papillottes, parfumé d'aromates, accompagné de tomates et de riz basmati.
Pour terminer, un café et un assortiment de macarons.
Au programme, soirée en amoureux. Rien de plus.
Contrairement à ces derniers temps, je me sens vidée de toute tension, n'ayant aucun impératif pour les deux prochains jours.
Qu'il est bon d'entrevoir ce week-end sans aucune obligation, que celle de me reposer.
Je vais avoir besoin de reprendre des forces pour les semaines à venir.
Ce nouveau poste risque de me priver de pas mal d'énergie, je sens que je risque même de m'arracher les cheveux les premiers temps.
Mais j'ai envie d'envisager l'avenir sereinement, je me prépare progressivement à cette prise de poste, et puis des bourdes, j'en commettrai, mais je tâcherai de les parer au mieux, et de les rattraper si besoin est.
J'ai envie de croire en la réussite de cette mission, je ne vois pas pourquoi je n'y arriverai pas !
Oup's, l'Homme arrive, et avec lui, le week-end s'installe enfin !!
Sur une île des Caraïbes, à la fin du XIXe siècle, Florentino tombe amoureux de Fermina. Ils entretiennent une correspondance passionnée, se fiancent, sans même s'être jamais adressé la parole.
Mais Fermina le quitte et finit par épouser un riche et jeune médecin.
Florentino lui restera fidèle à jamais et bâtira sa fortune dans le seul but de la reconquérir.
C'est le récit épistolaire de deux vies, parallèles mais qui ne se perdent jamais de vue.
Une écriture fluide, de la pure prose !
Moi qui suis une dévoreuse de pages, j'ai aimé prendre le temps de déguster chaque page, tant le style de l'auteur est plaisant, et l'histoire si belle.
Gabriel Garcia Marquez est un auteur-poète, y compris lorsqu'il évoque le quotidien, et j'ai adoré les travers burlesques des personnages, issus de la bonne société !
Il y a bien quelques longueurs, parfois, mais au final c'est le genre de roman qui me rappelle pourquoi j'aime tant lire : le pouvoir de s'évader.
Et c'est une denrée rare pour la terre-à-terre que je suis !
C'est le premier roman de Gabriel Garcia Marquez que je lis, mais une chose est sûre : ce ne sera pas le dernier !
J'aimerais avoir plus de temps pour passer écrire un peu.
Il y a pleins de choses dans ma tête en ce moment et j'aurais certainement besoin de les verbaliser un minimum.
Mais la priorité c'est Elle, à qui les médecins ont dit de se préparer au départ de sa mère. Elle qui comme moi est fille unique, qui a un rapport très particulier avec sa mère, qui a fêté ses 27 ans en novembre, lorsque le diagnostic est tombé, cancer du poumon, et qui n'a pas d'amoureux qui pourrait l'épauler au quotidien.
Son soutien, c'est nous, ses deux meilleures amies. Alors pour Elle, nous devons tenir le coup, être fortes, même si je ne sais pas trop comment gérer la situation. J'espère que je serai à la hauteur.
Je me sens impuissante, j'ai peur. Ce qui nous sauve c'est d'être un trinôme, au moins nous les deux vieilles branches peuvent nous relâcher l'une sur l'autre, nous confier nos angoisses. Comme quoi, ça n'a pas que des inconvénients d'être 3 !
Tout espoir n'est pas perdu, le combat continue, toujours, mais le mal évolue tellement vite, que la fin peut arriver très rapidement.
Décidement, plus les mois passent, plus je me rends compte que la vie ne sera jamais plus comme avant. Le passage à la vie d'adulte ne se fait pas sans difficulté...
Hier soir, j'ai eu la riche idée d'appeler une copine pour son anniversaire.
Voici le bref contenu de notre conversation :
"Bonsoir, c'est moi, je ne te dérange pas ?
- Non
- Joyeux anniversaire !!!
- Merci
- Quoi de neuf pour toi ?
- Diverses choses, mais rien de particulier
- Ah... Mais j'te dérange là ?
- Non non
- Bon Ok. Je voulais juste te souhaiter un bon anniversaire, et prendre de tes nouvelles...
- Ouais
- ... Bon, bah je te laisse. Passe une bonne soirée.
- OK. Salut"
En tout et pour tout 54 secondes !!!!!
En voila une conversation enrichissante et constructive !
De quoi balayer un ego déjà bien fragile !
J'ai tendance à croire qu'à un certain stade, on n'a plus rien à prouver à ses amis, qu'on n'a plus qu'à profiter du temps qu'on passe avec les uns et les autres, sans se poser de question, que lorsque quelque chose nous tracasse on est capable de se le dire, sans jouer aux devinettes.
En tout cas, j'en ai marre de courir après les gens, après des amitiés qui sont déjà rapiécées, qui n'ont plus vraiment de raison d'être.
A bientôt 27 ans, je réalise enfin qu'il faut que je fasse le ménage dans mes contacts, que je me recentre sur ceux qui le méritent.
Car finalement, la vie est une question de choix, et qui peut-on plus choisir que ses amis ?
Donc, j'en reviens à ce que j'ai écrit hier sur ce même blog, et ajoute une mesure drastique à ma liste :
- me couper un maximum des gens néfastes
Je pense que ça peut aussi m'aider à avancer !
Depuis une semaine, je traine la patte.
Chaque petite contrariété se transforme en un petit caillou dans ma chaussure, et plus les jours passent, plus j'ai l'impression de ma balader avec des godillots aux pieds !
Alors, en ce 28 février, j'ai pris de grandes mesures :
Je sais que le dénominateur commun à mes résolutions est de travailler ma confiance en moi, ça prendra du temps, mais j'ai vraiment envie de croire un peu plus en ce que je fais, en ce que je suis !
Pour le moment, finie la chonchon mania !!!!
Biquett' ne veut pas sortir du chou
Ah ! tu sortiras Biquette, Biquette
Ah ! tu sortiras de ce chou là !
On envoie chercher le chien
Afin de mordre Biquett'
Le chien n'veut pas mordre Biquette
Ah ! tu sortiras Biquette, Biquette
Ah ! tu sortiras de ce chou là !
On envoie chercher le loup
Afin de manger le chien
Le loup n'veut pas manger le chien
Le chien n'veut pas mordre Biquette
Biquette n'veut pas sortir du chou
Ah !..
On envoie chercher l'bâton
Afin d'assommer le loup
L'bâton n'veut pas assommer l'loup
Le loup n'veut pas manger le chien
Le chien n'veut pas mordre Biquette
Biquette n'veut pas sortir du chou
Ah !..
On envoie chercher le feu
Afin d'brûler le bâton
Le feu n'veut pas brûler l'bâton
L'bâton n'veut pas assommer l'loup
Le loup n'veut pas manger le chien
Le chien n'veut pas mordre Biquette
Biquette n'veut pas sortir du chou
Ah !..
On envoie chercher de l'eau
Afin d'éteindre le feu
L'eau ne veut pas éteindre le feu
Le feu n'veut pas brûler l'bâton
L'bâton n'veut pas assommer l'loup
Le loup n'veut pas manger le chien
Le chien n'veut pas mordre Biquette
Biquette n'veut pas sortir du chou
Ah !.. On envoie cherche le veau
Afin de lui faire boire l'eau
Le veau n'veut pas boire l'eau
L'eau n'veut pas éteindre le feu
...
On envoie chercher l'boucher
Afin de tuer le veau
L'boucher n'veut pas tuer le veau
...
On envoie chercher le diable
Pour qu'il emporte le boucher
Le diable veut bien prendre le boucher
L'boucher veut bien tuer le veau
Le veau veut bien boire l'eau
L'eau veut bien éteindre le feu
Le feu veut bien brûler l'bâton
L'bâton veut bien assommer l'loup
Le loup veut bien manger le chien
Le chien veut bien mordre Biquette
Biquette veut bien sortir du chou
Ah ! tu es sortie, Biquette, Biquette
Ah ! tu es sortie de ce chou là !
